• Bâtisseur de bonheur: Atelier de parents

    Bâtisseur de bonheur: Atelier de parents

     

    Je vous invite à découvrir l'Atelier de parents, centre de formation (pleurs et colère, écoute active, gestion de conflits, coaching parental....) qui forme les parents et professionnels de l'enfance à la communication bienveillante. 

     

     Martinikids vous partage avec plaisir l'interview de Myriam Evers, directrice et formatrice inspirante, investie dans le bien-être et l'épanouissement de l'enfant et de la famille.

     

    Bâtisseur de bonheur: Atelier de parents

     

    Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontés  les parents qui viennent vous voir ?

    Les parents sont confrontés à des comportements inacceptables de leurs enfants tels que : manque d’obéissance, mauvaise conduite à l’école ou parfois agressivité.

     

    Quelle définition pourriez-vous donner de votre profession ?

    Je suis formatrice. Facilitatrice et accompagnatrice. Mon métier est d’aider les parents à mieux communiquer avec leurs enfants en les écoutant et en les proposant des outils de communication bienveillante pour une vraie autorité, ni autoritariste ni laxiste, une relation gagnant/gagnant. Je les accompagne dans le dur métier de parent.

     

    Quelles améliorations votre méthode apporte-t-elle ?

    Le but de cette méthode est une relation de confiance et de respect mutuel grâce à une communication franche et ouverte.

    Les parents qui font la formation ont souvent des résultats positifs sur les comportements des enfants grâce à  

     

    3 points qui me viennent à l’esprit :

    -     La compréhension du fonctionnement de l’enfant : les parents apprennent comment leurs enfants fonctionnent et peuvent communiquer sur le même mode

    -          La confiance qu’ils accordent aux capacités de leurs enfants à gérer les situations de conflits, notamment négocier, coopérer, trouver les solutions

    -          Le lâcher prise.

     

    Comment en êtes-vous arrivé à ce métier ? Qu’est-ce qui vous a motivé ?

    Je suis moi-même parent et j’ai eu la « chance » d’avoir un de mes enfants très difficile à gérer, rebelle, colérique, agressif et intouchable. Cet enfant est autiste (trouble de la personnalité) et phobique scolaire et social, mais je l’ignorais à l’époque et j’étais très démunie. J’ai suivi la formation pour être parent et notre relation a complètement changé. En un an, cet enfant est devenu calme et coopératif ! Je me suis dit que si j’y étais arrivée avec cet enfant-là, tous les parents pourraient y arriver. J’ai décidé de changer de métier et de me former pour aider les autres parents. Cette méthode a été une véritable révélation pour moi !

     

    Quels conseils au quotidien pourriez-vous donner aux familles pour plus de mieux-être dans leur vie ?

    Lâcher prise ! Le rôle de parent est bardé de « Il faut », de codes, de règles et d’exigences pas toutes utiles. L’enfant doit être propre, bon élève, poli, gentil, ordonné, obéissant… parfait quoi ! C’est impossible ! Les parents aussi doivent être aimants, constants, responsables… évidemment ! Mais on reste des humains et on se fatigue à essayer d’atteindre un idéal impossible.

    Arrêter de se battre sur tous les fronts. Choisir une ou deux valeurs qui tiennent vraiment à cœur et lâcher pour le reste !...

    La relation avec l’enfant doit être joyeuse et chaleureuse et pas un combat permanent !

     

    Avez-vous des conseils de lecture, de vidéos, d’auteurs, de sites internet ?

    Oui ! Le livre d’Aletha SOLTER « Pleurs et colères des enfants et des bébés » pour les parents d’enfants de 0 à 6 ans.

    Tous les livres et toutes les vidéos d’Isabelle FILLIOZAT pour les autres parents.

     

    Selon vous quels sont les 3 choses les plus importantes dont un enfant a besoin ?

    L’amour que je définirai comme suit :

    -          La sécurité. L’enfant a besoin de ses parents en tant que protecteurs.

    -         La compréhension. Quand l’enfant vit une émotion désagréable ou une détresse : peur, chagrin, frustration, colère même… il n’a pas besoin d’être rassuré, consolé, questionné… il a juste besoin d’être compris !

    -          Le respect. La considération en tant que personne. L’acceptation de qui il est quoiqu’il fasse.

     

    S’il existait une école idéale selon vos aspirations comment la verriez-vous ?

    Un lieu de joie, de plaisir, de jeu où les besoins de l’enfant soient comblés et où l’enfant puisse s’épanouir.

     

    Comment y verriez-vous les adultes (enseignants et encadrants) ?

    Des adultes à l’écoute des capacités et du rythme de chaque enfant. Des adultes bienveillants qui leur apprendraient la bienveillance par l’exemple.

    Moins d’enfants dans les classes ou une pédagogie telle que Montessori qui laisse beaucoup de liberté d’apprentissage et de contacts à l’enfant.

    Une école où l’enfant est au centre.

     

    Si un pas pouvait être engagé pour plus de mieux-être à l’école actuelle, que préconiseriez-vous ?

    Apprendre aux enseignants la communication et les belles pédagogies alternatives telles que Montessori, Steiner, Freinet…

     

    Comment prendre contact avec vous ? Où exercez-vous ?

    Au 0696 92 37 73, sur le site de l'Atelier de parents.

    Le siège de l’association Ateliers Parents se trouve à Rivière Salée, mais je me déplace dans les structures telles que CCAS, ADAFAE, associations, crèches, médiathèques…

     

    Une interview ayant été diffusée sur La Web télé d'Aurélie Surmely, je vous la partage.

     

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  • Commentaires

    1
    amandine
    Mercredi 15 Juillet 2015 à 22:03

    Vous dites :


    La compréhension. Quand l’enfant vit une émotion désagréable ou une détresse : peur, chagrin, frustration, colère même… il n’a pas besoin d’être rassuré, consolé, questionné… il a juste besoin d’être compris !


     


    Que faut-il dire à cet enfant élève? Je comprends ta peur ?? et après??

    2
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 03:39

    Délicat de répondre quand on n'a pas le contexte...

    J'aurais tendance à dire d'accueillir l'émotion de l'enfant (écoute empathique), lui dire que c'est normal d'avoir peur... Dire que l'on voit effectivement que l'enfant a peur... Ramener à un contexte où nous aussi il nous arrive d'éprouver de la peur, ou que les copains aussi en de telles circonstances pourraient éprouver de la peur.

    Pas nécessairement dans l'instant, mais le faire réfléchir à ce qu'il pourrait mettre en place quand il éprouve cette émotion pour mieux la gérer, réfléchir en classe avec les copains (si l'on est enseignant) sur les stratégies qu'ils adoptent en cas de peur (celles où ils sont acteurs (se chanter une chanson, repenser à un moment où ils ont été très fort) comme celles ou il peuvent demander du soutien)...

     

     

    3
    amandine
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 07:33

    Merci pour cette réponse, en effet en tant qu'enseignant la conduite n'est pas évidente au début. Les mots sont importants c'est pour cela que je juge important de valoriser les réussites individuelles et de positiver en éducation.

    4
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 08:48

    Il est fondamental d'être formé et informé sur l'apport des neurosciences et sur l'intelligence émotionnelle.

    Les neurosciences nous éclairent sur le fonctionnement du cerveau dans nos réactions (cerveau reptilien...) et en quoi cela nous aide à "survivre", à nous adapter à notre environnement.

    L'intelligence émotionnelle sur la compréhension de nos émotions et leur utilité pour être aux commande de nos comportements.

    Il est normal et surtout utile d'éprouver de la peur, de la colère, de la frustration... Il ne faut surtout pas chercher à les combattre ou faire taire ses émotions désagréables. Elles nous maintiennent en vie, nous renseignent sur nos besoins non assouvis, mal nourris...

    La peur nous signale un danger, nous permet de nous adapter: faut-il faire face, fuir, faire "le mort", c'est à dire inhiber un comportement?

    La frustration sur un besoin qui n'est pas entendu, qui n'est pas nourri (de l'amour, de la reconnaissance,de l'estime...).

    La colère au même titre nous signale qu'il y a dépassement de ce que l'on est en capacité d'accepter. Cela se travaille, mais cela se joue en terme de besoin à nourrir et comment nous pouvons mettre des stratégies en place pour les nourrir à nouveau...

    Nous passons beaucoup de temps à avaler des couleuvres qui nous restent sur l'estomac quand on pourrait simplement commencer par changer notre regard sur les événements.

    Nos émotions sont de formidables détecteurs et boussoles pour nous renseigner sur "comment aller mieux", comment mieux nous adapter.

    Il faut passer par le filtre des besoins et alors nous pouvons sous réapproprier les stratégies d'un mieux-être.

    5
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 19:12

    Bonjour Amandine,


    Malika a très bien développé le pourquoi des peurs et des sentiments et le comment réagir. Il s'agit, en bref, de ne pas les nier, mais de les reconnaître (notamment par l'écoute active), de découvrir à quels besoins ils sont rattachés et de satisfaire ces besoins.


    L'écoute active est l'outil principal de la communication. Et sans doute le moins évident à mettre en place. Il donne à la personne qui est écoutée le sentiment d'être compris, important, soulagé et même d'exister. Dans notre association, nous formons à cette méthode. Je vous invite à consulter notre site. 


    Bonne continuation !


     

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