• Sortir des violences ordinaires

     

    Qui n'a pas un jour vécu des moqueries et en garde encore aujourd'hui un souvenir amer ou douloureux...

    La morsure est encore vivante, même si les années ont passé.

     

    Sortir des violences ordinaires

     

     

    J'ai volontairement choisi l'image de Precious est car elle parle à tout le monde.

    Ce film traite d'une jeune fille au physique marqué par le malheur, la précarité sociale, l'inceste, les mauvais traitements d'une mère défaillante...

     

    Voilà à peu près un an que je voue mes recherches au sujet de la bienveillance, des besoins des individus en terme d'épanouissement, d'apprentissage, de communication.

     

    S'il y a bien un lieu où la résilience est à opérer, c'est en notre belle Martinique.

     

    Il est des histoires de vies, des histoires de familles où la douleur est très présente. L'histoire de l'île, le lourd passé colonial a laissé des traces indélébiles.

     

    L'organisation sociale, l'éducation familiale et scolaire, la littérature témoignent d'une banalisation des violences verbales et corporelles qui sont toujours d'actualité.

     

    Les violences verbales:

     

    "Crapolade, Neg senti, pli yo nwè, pli yo movè. Ou za nwè, ou ka fè kow rimatché..."

    Tout le monde a déjà entendu, vécu ces morsures des mots qui vous lacèrent parce que trop noir, trop gros, trop "couillon", trop "ganmé". L'adulte d'aujourd'hui connait cette douleur et pourtant la propage, la fait vivre à d'autres plus jeunes, plus faibles, plus vulnérables... Ou encore se tait et laisse faire, laissant la victime désemparée, seule face à cette injustice.

     

    Qu'elles soient sur l'aspect physique, les compétences mentales, scolaires... Elles sont quotidiennes et fragilisent l'estime de soi, la confiance, la capacité à entrer en relation, à prendre des initiatives... à s'épanouir.

     

    Les violences physiques

     

    "Lè ou piti, fout ou ka pren fè". Cet adage est encore vrai, même si la société a beaucoup évolué.

     

    Les adultes ont encore la main leste sur les enfants dès le plus jeune âge.

    Je me rappelle d'une anecdote au supermarché où une enfant de 2-3 ans, très intéressée par les tubes de dentifrice à sa hauteur s'est vue administrer une tape motivée. On ne prend pas le temps d'éduquer, on forme à la soumission (ou à la rébellion).

     

    L'adulte a tellement peur du regard de l'autre sur sa capacité à se faire respecter, à correspondre à l'image de la respectabilité, la propreté et la fierté que le souci d'expliquer, discuter, trouver des solutions alternatives est évacué.

     

    J'aborde aussi ici le cas de l'école. Les adultes : taties, animateurs,  parents et enseignants ferment les yeux réciproquement sur les pratiques pour obtenir calme, obéissance et respect.

     

    J'aimerais lancer ici une réflexion sur les pistes possibles d'amélioration des pratiques pour engager familles et professionnels de l'éducation à amorcer un changement.

     

    Vous êtes parent, enseignant, éducateur, ... A votre avis quelles actions serait-il possible d'envisager pour éveiller les consciences et engager les Martiniquais à plus de bienveillance envers leurs jeunes, envers eux-mêmes.

     

     

    Sortir des violences ordinaires

     

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