Je partage ma réflexion avec une amie sur la page Facebook de Martinikids.

Elle a fait un exercice intéressant avec des enfants. Un petit exercice de communication avec leurs parents.

L'une d'elle avait perdu son père, délicat de gérer ce genre de situation. J'ai moi-même vécu cela avec un enfant de maternelle, lors de la confection d'un cadeau de fête des pères. Je vous transmets ma réponse.

La petite fille a perdu son père, mais il est toujours présent dans son cœur, donc d'une certaine manière, il vit toujours en elle et sera présent toute sa vie.

Elle aura donc tout le loisir de pouvoir communiquer par toutes les façons qu'elle souhaite avec lui (chanter, parler, chuchoter, penser, rêver, dessiner, peindre...).

Le fait qu'elle ne puisse plus le voir n'implique pas que la relation ou la communication doivent s'éteindre. Au contraire... Et si la maman peut se sentir gênée, c'est compréhensible. On peut accompagner cette gêne, cette colère...

Cette perte pour l'enfant peut être délicate à expliquer, discuter. Si l'on pose les mots, l'enfant peut tout comprendre. Dire à cette mère "je comprends que vous soyez (en colère, gênée...), je le serais tout autant si c'était à propos de mon enfant. Cela montre que vous êtes une mère protectrice et bienveillante. Votre enfant vous parle et souhaite réinstaurer une communication qui apaise sa peine d'avoir perdu un être cher. Cela n'enlève en rien l'amour et la confiance qu'elle vous porte. Elle a juste besoin de nourrir cette part d'elle-même qui a été trop tôt coupée.

En lui laissant la possibilité de rétablir ce lien, vous lui donnez un message fort. Vous lui faites entendre que vous la comprenez, que vous l'aimez et qu'elle a le droit d'avoir de la peine. Mais surtout qu'elle a le droit de réenchanter sa vie malgré sa douleur. Elle vous le rendra au centuple...".

Belle journée à tous.