Bonjour à tous,

Voilà 2 semaines que dure le confinement.

Pas facile de gérer le fait de rester à la maison, de trouver de nouvelles habitudes de fonctionnement, d'occuper les enfants, de les accompagner dans leurs révisions et de rester serein.

Les plus chanceux disposent d'un jardin, les autres se contentent de l'espace intérieur.

Il n'y a pas de recette miracle pour traverser cette période. Chacun fait avec les moyens du bord.

Enseignante et maman, pour les devoirs à la maison, je vous conseille de vous poser un peu et de vous questionner sur ce qui est demandé par l'enseignant de votre enfant.

Pas de panique. Vous n'êtes pas formés à assurer la "classe" pour votre enfant. Vous êtes accompagnant.

C'est une occasion de discuter avec lui de ce qu'il comprend ou pas, de tenter d'expliquer, de chercher les ressources existantes (ludiques et concises) pour éclaircir un point au besoin.

N'ajoutez pas de stress au stress. Ecoutez-vous et écoutez votre enfant. 

Je vous invite à communiquer avec l'enseignant sur les limites que vous rencontrez pour accompagner vos enfants.

Il n'y a là pas de honte ou de réserves à avoir.

Vous n'êtes pas enseignants, vous n'êtes pas forcément à l'aise pour expliquer, accompagner. Vous êtes par ailleurs peut-être en télétravail, vous avez vos préoccupations personnelles en ces temps de coronavirus...

N'attendez pas d'être dépassé pour le lui exprimer. Dites lui comment vous allez fonctionner avec votre enfant et ce que vous pouvez vous engager à faire avec lui ou elle. Cela vous soulagera d'être clair.

En adultes responsables, vous souhaitez la réussite de nos enfants. Vous n'êtes pas enseignants, vous avez d'autres prérogatives, vous transmettez aussi d'autres savoirs. Votre enfant a surtout besoin que vous passiez du temps avec eux. Que vous leur appreniez ce qui vous est cher. Lisez avec eux, jouez avec eux, discutez, répondez à leurs questionnements... Aimez-les a travers les comportements qui vous lient.

C'est le moment de repenser vos relations familiales et votre espace de vie commune.

1- Faites-vous confiance dans votre rôle d'adulte et de parent

Si vous sous posez un instant, si vous vous interrogez intérieurement, des solutions émergeront.

2- Cherchez des solutions en famille

Vous supportez trop de charges (émotionnelles, organisationnelles,...). Acceptez que vous n'avez pas toutes les réponses. On réfléchit mieux à plusieurs. Quitte à changer ses habitudes. Vos enfants peuvent être force de proposition. Voir une situation avec un oeil neuf.

3- Vivre confinés 

Apprendre à vivre ensemble en vase clos va demander des efforts pour chacun. On se parle avec respect. On entend les variations émotionnelles de chacun et on essaie de les accompagner. Les phases d'exaspération, de tristesse, de colère...

Apprendre à les sentir venir (quand c'est possible), prévenir qu'on a besoin de s'isoler (si c'est possible), les accueillir. Les siennes comme celles de nos enfants.

4- Organiser son temps 

Il est rassurant pour des enfants de savoir où ils en sont dans la journée. A l'école, comme à la maison, on organise des temps ritualisés.

Ceux que l'on connait déjà : bonjour, petit-déjeuner, toilette...

On peut aussi établir avec l'enfant l'organisation de son temps de révisions. Il est intéressant de les intégrer dans les décisions prises pour qu'il s'y impliquent vraiment.

En leur expliquant qu'ils ne sont pas à l'école, mais qu'il est important de réactualiser ses connaissances. Sinon, elles s'estompent. La mémoire a besoin qu'on l'exerce pour bien fonctionner. Comme un sportif, l'entrainement va contribuer à entretenir ce qui a été appris.

En fonction des préconisations de l'enseignant, du temps dont vous disposez, dont lui dispose, vous pouvez décider ensemble du temps à consacrer à des exercices.

5- Faire confiance à l'enfant dans ses apprentissages 

Votre enfant a des centres d'intérêt. S'il est réfractaire au travail scolaire, il est toujours possible de le laisser s'adonner à des recherches, des expérimentations, des jeux sérieux... Il existe des plateformes, des lectures pour découvrir de nouveaux horizons.

Laissons-les aussi profiter de ce temps pour s'interroger, s'ennuyer, développer leur curiosité, leurs goûts...

6- Ménagez votre énergie 

La situation actuelle peut être anxiogène. Les actualités, les posts sur les réseaux sociaux véhiculent des informations, des images qui nourrissent un état émotionnel fragile. 

Accueillez les peurs qui vous traversent. Accordez-leur toute votre attention. En restant confiné, vous vous apportez le meilleur pour vous.

Accueillez les questions de vos enfants. Discutez avec authenticité. Individuellement, nous ne pouvons agir que sur nos actes et nos pensées. Dans ce cadre-là, quelles réponses simples pouvez-vous leur apporter.

Valorisez ce qui vous donne de l'énergie. Prenez soin les uns des autres. Dites-leur de quoi vous avez besoin, demandez-leur de quoi ils ont besoin. Voyez ensemble ce qui est possible ou pas dans les contraintes actuelles.

Définissez ensemble, avec créativité et ouverture, ce que vous pourriez faire ensemble, ou chacun de votre côté pour occuper votre temps, pour faire des activités qui nourrissent votre énergie.

7- C'est le moment idéal pour...

Tout ce que nous n'avions jamais le temps de faire. Cuisiner, dessiner, peindre, jardiner (pour les plus chanceux), jouer avec nos enfants, apprendre, lire, bricoler, inventer, être créatif.

Discuter avec la famille (oncle, tante, grands-parents..), les amis. Faire un arbre généalogique...

Découvrir la Martinique (ou autre sujet) autrement des communes, les quartiers, leur histoire. Faire des quizz sur les artistes, les chansons, les chanteurs, la faune, la flore, les moments historiques...

Je sais pas quoi faire...101 idées

Bon confinement à vous. Prenez soin de vous.